En 2019, le nombre d’agglomérations concernées par des dépassements des seuils réglementaires fixés pour le dioxyde d'azote (NO2) et les particules de diamètre inférieur à 10 ?m (PM10), pour la protection de la santé à long terme, est au plus bas depuis 2000, relève le dernier bilan de la qualité de l'air extérieur en France. Publié ce 16 septembre, à l'occasion de la Journée nationale de la qualité de l'air, il montre une amélioration globale sur la période 2000-2019, avec une baisse des émissions de la majorité des polluants et des concentrations moyennes annuelles de la plupart d'entre eux.
Dioxyde d'azote : neuf agglomérations restent dans le rouge
Les dépassements des seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé à long terme affectent ainsi moins de zones. Alors que 24 agglomérations ne respectaient pas les seuils réglementaires NO2 en 2000, elles n'étaient plus que neuf l'an dernier – Rouen, Paris, Reims, Strasbourg, Lyon, Grenoble, Chamonix, Toulouse, Marseille-Aix-en-Provence. Ces dépassements s'observent le plus souvent sur des stations situées à proximité du trafic routier.
Épisodes de pollution à l'ozone
Pour les PM10, la baisse est encore plus spectaculaire puisque seules deux agglomérations (Paris et Cayenne) présentaient encore des dépassements en 2019, contre 33 en 2007. En revanche, les forts épisodes de pollution à l'ozone (O3) au niveau national qui ont marqué la période 2017-2019 ont fait remonter à 49 le nombre d'agglomérations dépassant le seuil réglementaire pour ce polluant. Il s'agit surtout d'agglomérations de moins de 50.000 habitants.
En 2019, cinq polluants sur les douze réglementés à l’échelle européenne présentent des dépassements des seuils réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé humaine à long terme. "Même s’ils sont moins nombreux que par le passé, les dépassements observés pour les PM10, le NO2 et l’O3 sont récurrents", note le rapport. Par ailleurs, 2019 a été marquée par deux épisodes de pollution à l’ozone d’ampleur nationale. Des épisodes de pollution aux particules ont également été observés en métropole et outre-mer.
Dépassement des seuils réglementaires imposés par la législation européenne
En 2018, la plupart des pays d’Europe, dont la France, dépassent les seuils réglementaires de qualité de l’air fixés pour la protection de la santé à long terme pour au moins un polluant, constate aussi le rapport. La législation européenne impose, pour certains polluants atmosphériques, des plafonds d’émission par État membre, ainsi que des seuils réglementaires communs de concentration dans l'air ambiant pour la protection de la santé humaine, rappelle-t-il.
Les plafonds d’émission sont majoritairement respectés : en 2018 (dernière année disponible), seuls six États membres dépassent au moins l’un de leurs plafonds d’émission et la France n’est pas concernée. En revanche, les seuils réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé à long terme fixés pour les PM10, PM2,5, le NO2 et l’O3 ne sont totalement respectés que par quatre pays de l’Union européenne (UE). La France fait partie des onze États membres concernés par des dépassements pour les PM10, le NO2 et l’O3.
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